Houlà, quoi ? C’est quand même pas des maths ? Ben… si presque ! Mais rien de tragique, rien de compliqué : juste quelques clics pour se rendre compte des effets du contenu du menu « chemin ». Et quand on a idée du nombre de fois où je vous ferais jouer avec à l’avenir… mieux vaut regarder ça tout de suite pour ne pas être surpris par les prochains tutoriels ! De toute façon, l’air de rien, si vous avez suivi le tutoriel « inkscape 02 », on y a déjà un peu gouté avec les « nuages ».
Sur l’image ci-dessus, l’encadré « vert » vous montre où aller cliquer, et dans le cadre rouge, les actions qui nous intéressent.
Vous allez en convenir avec moi, à la simple lecture de ces opérations, ça ressemble à des maths. N’oubliez pas ce que je vous ai dis en introduction de ce blog : le dessin vectoriel est un langage mathématique. Pas étonnant par conséquent que l’on retrouve donc ici les concepts de :
- Union : on associe deux objets qui n’en deviennent plus qu’un (en gros, c’est un « + »),
- Différence : la partie de l’élément le plus haut de la pile vient supprimer la partie qu’il recouvre de l’autre élément sélectionné (ok, c’est le « -« , vous suivez),
- Intersection : on ne garde que la partie commune de deux éléments (ben, là, intersection, c’est.. une intersection),
- Exclusion : l’inverse du cas précédent, où l’on ne va conserver que les parties non superposées,
- Division : l’élément le plus bas est découpé en « n » parties en fonction de son intersection avec l’élément le plus haut (on obtient deux objets avec des contours fermés),
- Découper le chemin : un peu la même idée que « division » sauf que l’on va avoir deux objets dont les contours ne sont pas fermés !
- Combiner puis Séparer : à utiliser un peu à la manière d’un groupe (sauf que dans un groupe on peut appliquer des modifications, de couleur par exemple, à chaque élément séparément, alors que « combinés » les éléments reçoivent les mêmes attributs).
Essayons les :
je vais prendre systématiquement deux rectangles aux coloris bien distincts (bleu clair à contour bleu dur en premier, et au dessus un jaune à contour rouge).
Appliquons les opérations en ayant au préalable sélectionnez les deux rectangles (sélection multiple avec la touche shift enfoncée) :
Dans ce cas, on constate que l’on perd l’information de deux rectangles pour obtenir une forme complexe mais unique, et qui a récupéré les attributs du premier dessiné (celui le plus bas de la pile).
Pas franchement besoin d’explications, ça parait assez clair !
Pour mieux se représenter « l’affaire », j’ai passé le rectangle jaune à 80% en « transparence ». On voit bien le résultat.
Quelque part, imaginez que l’on a d’abord fait « union » pour avoir la forme complète, puis un « différence » avec « l’intersection »… simple non ? Mais que les choses soient claires : le rectangle « blanc » au centre… n’est pas blanc : c’est bien du « vide ». De loin, l’opération que j’utilise le moins…
Alors, là, si tout va bien (et je n’en doute pas), vous aurez comme résultat les deux formes « emboitées ». J’ai déplacé le plus petit (celui qui correspond à l’intersection) pour bien vous montrer que l’on a deux objets distincts.
Dans un premier temps, vous obtiendrez la forme du haut à droite : un peu perturbant. Perdez la sélection, puis recliquez sur un endroit du chemin, maintenez votre cliquez le temps de déplacer « un bout » de la forme. Voilà, vous prenez conscience qu’on a comme donné un coup de cutter sur le chemin de la forme du dessin aux endroits où le chemin de la forme du dessus passait. J’ai volontairement recolorisé les fonds des deux « bouts » pour que vous notiez bien la différence de résultat d’avec l’opération précédente.
Ah bah ? Et oui, cette opération permet de conserver les attributs de la forme du dessus ! Et si le résultat n’est pas loin de l’union, on conserve tout de même les caractéristiques des chemins qui étaient à l’intersection. Il s’agit pourtant d’un seul et même objet. Essayez donc de changer de couleur à l’un des trois rectangles « résultats » sans affecter les autres !!
De façon évidente, l’opération « séparer » va simplement nous permettre de récupérer deux objets distincts.
C’est tout pour aujourd’hui : encore un pas en avant. Le prochain billet parlera du passage d’objet en chemin et permettra de commencer à aborder la déformation par « nœuds ». Ensuite, sur la lancée, on ira plus loin sur les noeuds avec les tracés et les terribles courbes de béziers.
3 réflexions au sujet de « Inkscape 05 : opération sur les chemins. »